Les fragments d’une lettre d’amour et quelques photos intactes… Un sweat à capuche, un pantalon, une ceinture… C’est tout ce qui reste du « Numéro 387 », près d’un an et demi après le naufrage du 18 avril 2015 au large des côtes libyennes où périrent plus de 1 000 personnes. L’équipe investie dans la première opération d’envergure d’identification de personnes migrantes mortes en mer, parviendra-t-elle à lui rendre son nom ?

C’est pour rendre visible, l’invisible que Madeleine Leroyer retrace dans le documentaire “#387 disparu en Méditerranée”,le  travail d’investigations institutionnelles ou militantes. Travail de fourmis, attentes et revendications des familles; c’est avant tout pour elles que ce documentaire existe.

“Ne pas parler serait un crime” rappelle Abraham Tesfai, réfugié érythréen et protagoniste du film.

C’est en ce sens que lacampagne #unnompourchacun est lancée. L’objectif? diffuser, via un cinéma mobile, le documentaire sur le continent africain notamment en Afrique de l’ouest. Aller à la rencontre des familles pour écouter et filmer leurs réactions et leurs revendications.

Boats 4 People, partenaire de ce film, rappelle que les décès et disparitions aux frontières ne sont pas une fatalité mais la conséquence mortifère de la mise en oeuvre de politiques migratoires abusives et violatrices des droits. Les personnes migrantes ont des droits, leurs proches également.

Vous voulez aider l’équipe de #387 à mettre en place un cinéma mobile ? C’est possible : diffusez un maximum via les réseaux sociaux la page de la campagne #unnompourchacun et soutenez financièrement le projet via la plateforme Kickstarter!

 

Pour aller plus loin:

Entretien avec Madeleine Leroyer, la réalisatrice de #387, à découvrir ici